top of page

Lifting des Cuisses

DÉFINITION, OBJECTIFS ET PRINCIPES :

Lorsqu’il existe un relâchement de la peau au niveau de la face interne des cuisses (suite à un amaigrissement ou au vieillissement), une lipoaspiration isolée ne peut suffire et seule une remise en tension de cette peau est susceptible de corriger ce défaut : c’est le lifting crural ou lifting de la face interne de la cuisse. L’intervention a alors pour but de réaliser le retrait de l’excédent de peau, de réduire la masse graisseuse sous-jacente. Ces lésions ne justifient pas une prise en charge par l’assurance maladie, à l’exception des séquelles d’obésité (chirurgie bariatrique) qui peuvent être prises en charge par l’assurance maladie. 

AVANT L’INTERVENTION :

Un bilan préopératoire est réalisé conformément aux prescriptions. Une consultation anesthésique est nécessaire au plus tard 48 heures avant l’intervention.

L’arrêt du tabac est vivement recommandé, au moins 3 mois avant et 3 mois après l’intervention (le tabac peut être à l’origine d’un retard de cicatrisation et de surinfections).

Aucun médicament contenant de l’aspirine ou anti inflammatoire ne devra être pris dans les 10 jours précédant l’intervention. Il en va de même pour les 10 jours post opératoires.

Le rasage ou l’épilation préalable du pubis facilite l’intervention et ses suites.

TYPE D’ANESTHÉSIE ET MODALITÉS D’HOSPITALISATION :

Type d’anesthésie : le lifting de la face interne des cuisses est le plus souvent réalisée sous anesthésie générale.

Modalités d’hospitalisation : l’intervention se pratique le plus souvent avec une nuit d’hospitalisation. 

L’INTERVENTION :

Chaque chirurgien adopte une technique qui lui est propre et qu’il adapte à chaque cas pour obtenir les meilleurs résultats. Toutefois, on peut retenir des principes de base communs :

La cicatrice est située :

Soit en avant, près du pli de l’aine. Elle se prolonge ensuite dans le sillon situé entre le périnée et le haut de la face interne de la cuisse, et se poursuit en arrière jusqu’au pli fessier où elle se termine. Elle correspond à la future cicatrice (cf photo : cuisse droite).

Soit verticalement, le long de la couture interne du pantalon (cf photo : cuisse gauche).

Une lipoaspiration est associée chaque fois qu’il existe une infiltration adipeuse de la région.

La peau en excès est retirée à la demande. La cicatrice se trouve ainsi soit dans le plie de l’aine, soit le long de la couture du pantalon.

Emplacement des cicatrices (le long de la ligne de couture du pantalon)

En fin d’intervention, on met en place un panty de liposuccion. La durée de l’intervention est, en moyenne, de 3h30, mais elle est variable en fonction du chirurgien et de l’ampleur des améliorations à apporter.

APRES L’INTERVENTION :

La sortie pourra intervenir en règle générale le lendemain ou le surlendemain de l’intervention.

Dans les suites opératoires, des ecchymoses (bleus) et un œdème (gonflement) peuvent apparaître. Ils régresseront dans les 10 à 20 jours suivant l’intervention.

Les douleurs sont en règle générale peu importantes, limitées à quelques phénomènes de tiraillements et d’élancements.

La période de cicatrisation peut s’avérer un peu désagréable du fait de la tension qui s’exerce sur les berges de la suture : durant cette période, il conviendra d’éviter tout mouvement d’étirement brutal.

Il y a lieu de prévoir un arrêt de travail de 1 à 3 semaines, en fonction de la nature de l’activité professionnelle.

La pratique d’une activité sportive pourra être reprise progressivement à partir de la 2è mois post- opératoire.

La cicatrice est souvent rosée pendant les 6 premiers mois puis elle s’améliore en règle générale après le 6ème mois, et ce, progressivement pendant 1 à 3 ans. Elle ne doit pas être exposée au soleil ni aux UV avant 1 an. 

Evolution des cicatrices en 10 mois

LE RÉSULTAT :

Il est apprécié dans un délai de 6 à 12 mois après l’intervention. On observe, le plus souvent, une bonne correction de l’infiltration graisseuse et du relâchement de la peau, ce qui améliore nettement la morphologie de la cuisse. Les cicatrices sont habituellement discrètes.

Il s’agit néanmoins d’une chirurgie délicate pour laquelle la plus grande rigueur ne met en aucune manière à l’abri d’un certain nombre d’imperfections, voire de complications. 

LES IMPERFECTIONS DE RÉSULTAT :

Le plus souvent, un lifting de la face interne des cuisses correctement indiqué et réalisé rend un réel service aux patient(e)s avec l’obtention d’un résultat satisfaisant et conforme à ce qui était attendu. Cependant, il n’est pas rare que des imperfections localisées soient observées sans qu’elles ne constituent de réelles complications : 

• Ces imperfections concernent notamment la cicatrice qui peut être un peu trop visible, distendue, voire adhérente. En cas de tension excessive imposée aux sutures, on peut observer un abaissement, voire une migration vers le bas de la cicatrice du pli de l’aine (en cas de chois de cette option), exposant au risque de traction sur la vulve. On sait aussi que, si les cicatrices s’estompent en général avec le temps, elles ne sauraient disparaître. A cet égard, il ne faut pas oublier que, si c’est le chirurgien qui réalise les sutures, la cicatrice elle, est le fait de la patiente. Ainsi, ces cicatrices sont soumises aux aléas de toute cicatrisation avec le risque d’une évolution hypertrophique, qui nécessitera un traitement spécifique. Une prévention de mauvaise cicatrisation par le laser UrgoTouch vous sera proposée.

• Les résultats de la lipoaspiration quant à eux peuvent être caractérisés par une insuffisance de correction, une légère asymétrie résiduelle ou de petites irrégularités de surface. Ces imperfections de résultat sont parfois accessibles à un traitement complémentaire : « petites retouches » chirurgicales mais pas avant le sixième mois post-opératoire.

LES COMPLICATIONS ENVISAGEABLES : 

Un lifting de la face interne des cuisses, bien que réalisé pour des motivations essentiellement esthétiques, n’en reste pas moins une véritable intervention chirurgicale, ce qui implique les risques liés à tout acte médical, aussi minime soit-il.

Il faut distinguer les complications liées à l’anesthésie de celles liées au geste chirurgical.

En ce qui concerne l’anesthésie, lors de la consultation, le médecin anesthésiste informera lui-même le patient des risques anesthésiques. Il faut savoir que l’anesthésie induit dans l’organisme des réactions parfois imprévisibles, et plus ou moins faciles à maîtriser : le fait d’avoir recours à un Anesthésiste parfaitement compétent, exerçant dans un contexte réellement chirurgical fait que les risques encourus sont devenus statistiquement presque négligeables. 

En ce qui concerne le geste chirurgical : en choisissant un Chirurgien Plasticien qualifié et compétent, formé à ce type d’intervention, vous limitez au maximum ces risques, sans toutefois les supprimer complètement. En effet, des complications peuvent survenir au décours d’un lifting de la face interne des cuisses qui constitue une des interventions les plus délicates de la chirurgie plastique et esthétique. Parmi ces complications envisageables, il faut citer :

• Les accidents thrombo-emboliques (phlébite, embolie pulmonaire), bien que globalement assez rares après ce type d’intervention, sont parmi les plus redoutables. Des mesures préventives rigoureuses doivent en minimiser l’incidence : port de bas anti-thrombose, lever précoce, éventuellement traitement anticoagulant.

• La survenue d’un hématome, en fait assez rare, peut justifier une évacuation afin de ne pas risquer d’altérer secondairement la qualité esthétique du résultat.

• Une infection : favorisée par la proximité des orifices naturels, son traitement fait appel à un drainage chirurgical et à une prescription d’antibiotique. Elle est plus fréquente en cas de tabagisme.

• On observe parfois à partir du 8ème jour post-opératoire, la survenue d’un épanchement lié à un écoulement de lymphe : un tel épanchement doit parfois être ponctionné et il s’assèche en général sans séquelle particulière.

• Un retard de cicatrisation peut parfois être observé qui allonge les suites opératoires.

• Une nécrose cutanée est rarement observée : elle est en règle générale limitée et localisée. Elle se voit en particulier en cas de tabagisme.

• Des altérations de la sensibilité, notamment la diminution de la sensibilité de la partie haute de la face interne de la cuisse, dans la jambe ou le pied peuvent être observées : la sensibilité normale réapparaît le plus souvent dans un délai de 6-12 mois au décours de l’intervention. Il a également été observé des troubles moteurs dans un membre inférieur, parfois de façon durable.

LE COUT DE L’INTERVENTION : 

En cas de non-prise en charge des frais de base par la Sécurité Sociale, les frais s ‘élèvent à 5000-7000 euros environ. Des facilités de paiement vous seront proposées.

Dans le cas de prise en charge par la Sécurité Sociale des frais de base, il faut compter un dépassement d’honoraire d’environ de 2500-3500 euros en chirurgie et 500-600 euros en anesthésie (pouvant être pris en charge partiellement ou totalement par votre mutuelle !).

Un devis précis vous sera remis à l’issu de la consultation. 

CONCLUSION :

Au total, il ne faut pas surévaluer les risques mais simplement prendre conscience qu’une intervention chirurgicale, même apparemment simple, comporte toujours une part d’aléas. Le recours à un Chirurgien Plasticien qualifié vous assure que celui-ci a la formation et la compétence requises pour savoir éviter ces complications, ou les traiter efficacement le cas échéant.

bottom of page